Exposition Mon archive du féminisme

Publié le 9 novembre 2018

Ne manquez pas l'exposition réalisée par Claire Judais pour l'obtention de son Master en Histoire publique, à la bibliothèque universitaire du campus centre de l'Upec.

Date(s)

du 6 novembre 2018 au 4 décembre 2018

Lieu(x)
Université Paris-est Créteil
Bibliothèque Universitaire du campus centre
Réalisée par Claire Judais, une étudiante en Master d’Histoire publique de la faculté LLSH à l’UPEC, l’exposition « Mon archive du féminisme » aborde, à partir de quinze portraits de femmes, l’histoire française d’actions féministes découlant des mouvements de libération des femmes des années 1970. Il s’agit ainsi de contribuer à la transmission d’une histoire du féminisme dans sa pluralité à partir de documents extraits de la sphère privée. Les quinze femmes ont chacune choisi les documents qu’elles souhaitaient exposer. En relation étroite avec le Centre des archives du féminisme de la bibliothèque universitaire d’Angers, l’étudiante valorise ainsi un moment de notre histoire sociale d’une façon inédite à travers des itinéraires personnels divers.

Un an après les mouvements de libération de la parole des femmes via les hashtags #MeToo et #BalanceTonPorc, l’exposition revient, de façon dépassionnée, sur la vague de politisation des mouvements de libération sexuelle, des années 1960 aux années 1990. Elle s’arrête sur des moments emblématiques de parcours de vie de militantes ayant parfois continué leurs combats dans des travaux de recherche comme Christine Delphy, sociologue, et Eliane Viennot, historienne. Cette exposition témoigne aussi d’actions publiques et politiques héritées des mouvements de libération sexuelle des années 1970 qui résonnent encore fortement aujourd’hui, comme, par exemple, la création du MLF (Mouvement de libération des femmes), l’ouverture du Planning familial et les lois Roudy sur la parité et l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.

En accordant une place de choix aux documents d’archives personnelles, l’exposition souligne le caractère composite de l’histoire du féminisme faite à partir de l’action, non seulement de grandes femmes qui ont marqué l’histoire du féminisme, mais aussi de nombreuses femmes à une échelle locale. Par le recours aux documents d’archives et aux récits personnels, l’étudiante témoigne que l’histoire du féminisme accompagne l’histoire de l’intime, participant ainsi à un courant historiographique mêlant histoire et sociologie, associant l’histoire sociale à l’histoire des femmes, domaine de la recherche incarné depuis une trentaine d’années par l’historienne Michelle Perrot.